A propos de la guyane


La Guyane française est située au Nord-Est de l'Amérique du Sud en pleine zone équatoriale. Elle est bordée au Nord par l'Océan Atlantique, à l'Est et au Sud par le Brésil et à l'Ouest par le Surinam. Sa superficie est de 90.000 km² environ. C'est un département d'Outre-Mer et le plus grand département français, depuis le 19 mars 1946. Le fleuve Le Maroni se situe à l'ouest et le fleuve l'Oyapock à l'est. La forêt couvre 96 % du territoire.

Le climat est de type équatorial, avec une saison sèche d'Août à Novembre, la petite saison des pluies de décembre à février, le “petit été de mars” de février à mars et la grande saison des pluies, d'avril à juillet.

La température y est très douce et humide avec une moyenne de 27° et de faibles variations. La Guyane est soumise à un taux d'hygrométrie proche de 90 %.

BLASON DE LA GUYANE

BLASON DE LA GUYANE
La Guyane, appelée parfois ' l'enfer vert ' recèle un trésor, un paradis.
En attendant votre venue, entrez dans cet univers merveilleux ...

mardi 17 mars 2009

Cacao

CHEZ LES HMONG


Cacao
Le site de Cacao fut tout d'abord occupé par une plantation dite « habitation de Sainte-Marie des cacaos » qui fut fractionnée par la suite. L'administration pénitentiaire s'y installa (bagne de Sainte-Marie) puis racheta l'habitation voisine "Eléonore" qui appartenait à M. Power et y installa le bagne de Saint-Augustin en 1854. Mais face à de nombreuses épidémies (fièvre jaune), il fut abandonné dès 1859. En 1977, il a été mis à la disposition d'une communauté d'agriculteurs hmongs, originaires du Laos et réfugiés en Thaïlande. Grâce à leur ténacité, ces derniers feront de Cacao le premier fournisseur de produits maraîchers en Guyane ainsi qu'un grand site touristique.






Bienvenue à Cacao





Marché du dimanche
















Restaurant typique au marché où nous avons bien mangé (diarrhée garantie!)




La cuisine







Soupe aux crevettes



Broderie hmong


Qui sont les Hmong

En l'an 2000, environ 1 600 Hmong vivent en Guyane, dont la moitié a moins de 18 ans. Ils sont répartis en quatre villages qu'ils ont eux-mêmes construits :
Cacao créé en 1977 en pleine forêt, d'accès peu facile.
Javouhey, fondé en 1979, à 30 km de Saint-Laurent-du-Maroni, sur le site de l'ancienne léproserie de l'Acarouany, fondée en 1822 par la Mère Javouhey.
Rococoua, fondé en 1990 aux environs d'Iracoubo avec une quinzaine de familles.
Corrossony, fondé vers 1990 aux environs de Régina avec une douzaine de familles dont la plupart vivait en France métropolitaine avant de venir s'installer en Guyane Française.

Il s'agit de descendants de groupes villageois originaires du Laos. Après avoir fui la Chine vers le Viêt Nam, la Thaïlande et surtout vers le haut Laos à la fin du XIXe siècle, minoritaires, ils y sont encore persécutés. Fuyant le communisme, ils se retrouvent en 1975 dans des camps de réfugiés thaïlandais. La reconnaissance par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés de leur statut de réfugiés politiques leur permet d'être accueillis dans divers pays occidentaux. Les États-Unis en accueilleront quelque 100 000 et la France 10 000. On leur prépare en Guyane des villages créés de toutes pièces avec l'idée d'y transférer des groupes de familles pouvant retrouver leurs conditions antérieures de vie sociale.
Les Hmong sont arrivés en Guyane en 1977. C’est grâce à l’aide d’un Président de Conseil Régional d’origine asiatique favorable à leur installation, ainsi qu'aux organisations catholiques sollicitées par le Père Bertrais (décédé le 27 mai 2007), co-inventeur de l’alphabet hmong appelé alphabet Barney-Smalley, qu’ils ont pu s’installer là-bas. N’oublions pas non plus les efforts et la grande implication de Pierre Dupont-Gonin pour l’accueil des Hmong en Guyane. Son ouvrage témoigne de son implication dans cette opération.
Les Hmong ont été très mal accueillis par la communauté guyanaise, très hostile à leur arrivée. D’après nos informateurs , ils ont passé leurs six premières années à vivre dans la jungle, n’allant à Cayenne que pour se fournir en riz (ils représentaient 75 % de la consommation totale de riz en Guyane dans les premières années après leur arrivée. Pour le reste, ils ont vite retrouvé leurs habitudes du Laos : culture de la terre pour produire les fruits et légumes dont ils avaient besoin, et élevage de porcs, vaches et poules pour la viande, sans compter la chasse et la pêche qu’ils pratiquent encore largement aujourd’hui. Au marché de Cayenne, les Hmong présentent chaque semaine 60 tonnes de fruits et légumes cultivés par la communauté.
Pourtant, ils avaient été installés en Guyane dans une idée précise : aider à repeupler la Guyane et développer l’agriculture. Ce projet s'insérait dans le Plan Vert, initié par le secrétaire d'Etat aux DOM-TOM de l’époque, Olivier Stirn. Il partait d’un constat accablant pour ce département d’outre-mer : sous-peuplé, c’était un département qui ne comptait que 55 000 habitants pour un territoire représentant un cinquième de la métropole, avec des ressources inexistantes et une activité économique quasi-nulle.
À force de défrichement (ils ont transformé des hectares de forêt en jardins), construction, amendements et expérimentations de modes culturaux, en dépit des sols très pauvres, acides et difficiles à travailler, l'organisation coopérative a payé : sur 200 hectares à Cacao et 300 ha de sols un peu moins pauvres à Javouhey, les Hmong ont réussi là où les Guyanais et les administrations (INRA, CIRAD, ONF) avaient échoué.

Aujourd'hui, tandis que la belle coopération des origines se délite auprès des jeunes générations, plus attirées par la société de consommation que par le travail agricole (phénomène qui a conduit à la fermeture de la coopérative agricole des origines), les Hmong produisent l'essentiel des fruits et légumes locaux vendus sur les marchés et dans les supermarchés de Guyane (20 à 30 t/semaine pour les seuls marchés de Cayenne, Saint-Laurent du Maroni et Kourou). Ce résultat est obtenu notamment grâce à une déforestation plus ou moins anarchique, et à l'emploi en grande quantité de traitements chimiques divers (parfois des substances interdites achetées au Surinam. Des problèmes congénitaux liés à la contamination par les produits chimiques employés commencent à apparaître (des myriades d'insectes s'abattent sur les cultures des Hmong qui doivent utiliser des flots d'insecticide pour les tenir en respect) ; cela aboutira peut-être à une prise de conscience et à des changements de comportements. L'emploi de la main-d'œuvre clandestine brésilienne payée à 20€/jour pour le travail dans les champs a également conduit à attirer des populations défavorisées à proximité du village de Cacao, ce qui explique en partie l'explosion des actes de délinquance dans ce secteur (braquages des Hmong régulièrement relatés dans le journal local France-Guyane). Par ailleurs, le manque de coordination entre les exploitants agricoles a mené à la culture des mêmes fruits et légumes par tout le monde (citrons, ramboutans), ce qui amène à une surproduction et à un effondrement des prix .
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Château aux serpents sur la route de Cacao
C'est un château-fort tout en bois: il a été contruit par Fabien Cominoti, passionné de l'époque médiévale. La construction lui a pris deux années depuis 2001. Il en a tiré les plans de son livre de chevet : "Le Seigneur des anneaux" deTolkien (toutes ses économies ont été investies.) À l'époque, âgé de 28 ans, Fabien, vendeur en informatique à Grenoble, a tout quitté pour aller jusqu'au bout de son rêve d'architecture en Guyane.


Lieu fascinant qu’il fait bon de visiter et d’y mediter !

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